Le burn-out ou burnout est une maladie de la non reconnaissance. C’est un épuisement moral et physique qui touche hommes et femmes. On peut faire un burn-out professionnel mais aussi, et on en parle beaucoup moins, un burn-out dans le cadre privé comme par exemple un burn-out maternel.
C’est dans un domaine que l’on a investi au delà de ses forces que l’on risque de faire un burn-out. Les personnes les plus à risque sont celles qui passent leur temps à prodiguer de l’aide à autrui comme par exemple les médecins, les mères, les personnalités les plus loyales dans l’entreprise …
Il s’installe après une non-reconnaissance de trop chez des personnes fortement impliquées et engagées dans ce qu’elles font.
Les causes de cet épuisement faisant suite à un stress chronique sont :
- externes : trop de demandes, pression, absence de visibilité et de valorisation, conflits de rôle et de valeurs, dénigrement sournois ou flagorneries aléatoires, absence de considération dans les prises de décision, rémunération inexistante ou insuffisante…
- internes : idéaux forts, perfectionnisme, déséquilibre vie privée-vie professionnelle (valable aussi pour le burn-out maternel), très grand sens des responsabilités, surdouement …
Les symptômes les plus courants sont l' »aquabonisme » (A quoi bon !), la perte de l’engagement dans ce que l’on fait, une forme de cynisme et d’amertume, un épuisement qui ne disparait pas même quand on essaye de se reposer, de se distraire ou de se détendre. Des idées suicidaires sont fréquentes.
Le traitement est d’abord individuel et nécessite de reprendre la responsabilité de soi, contrôle que l’on a laissé jusque là à des personnes malveillantes et incapables de gratitude, de ré-equilibrer sa vie, de s’entourer de personnes bienveillantes, de ne pas hésiter à remettre à l’examen les contextes dans lesquels on évolue.
La recrudescence de sa fréquence dans les pays industrialisés amène des questionnements plus généraux sur le resserrement des valeurs dans notre société. Si l’on veut s’attaquer à la prévention, des réflexions profondes à grande échelle sont indispensables.