Les émotions négatives et positives nous concernent tous. Tout au long de notre vie.
Quelles émotions ?
Il en existe 5 principales :
- la tristesse (sous différentes intensités ; coup de blues, désespoir, cafard, morosité…),
- la colère (énervement, agacement, fureur, irritation…),
- la peur (terreur, frayeur, inquiétude…),
- le dégoût
- et la joie (gaité, excitation, enthousiasme…).
Lorsque l’on sait y prendre garde et s’en occuper, elles nous poussent à agir dans le sens de ce qui compte pour nous, dans le sens de nos valeurs et de nos objectifs.
Comment les reconnaître ?
On les reconnait parce qu’elles modifient notre état interne et nos sensations physiques, notre façon de penser. Elles nous poussent à avoir des réactions très rapides. Ainsi je suis en colère, j’ai les mâchoires serrées, les muscles tendus, mes pensées sont du type « quel crétin » et j’ai envie d’être violente. Celles-ci sont parfois adaptées, notamment dans les situations d’urgence. Il est normal de courir très vite ou de se cacher sans réfléchir quand on a perçu une menace effrayante. Mais souvent ces réactions nous desservent.
A quoi elles servent ?
Quand nos émotions sont ignorées, elles ont tendance à générer en nous des réactions opposées à nos objectifs et à ce que nous nous souhaitons à long terme. Si je suis violente, cela va décharger ma colère à court terme mais à long terme, je vais abimer la relation.
Quand les émotions sont réprimées, elles s’empilent et on augmente le risque des comportements incontrôlables, des somatisations et des maladies.
La partie du cerveau qui permet la régulation des émotions, appelée cortex pré-frontal peut se développer toute la vie. Le cerveau est un organe formidable puisqu’il est « plastique ». Des IRM ont montré des changements dans le cerveau après une psychothérapie comportementale et cognitive sans intervention ni chirurgicale, ni médicamenteuse.
Pourquoi s’en occuper ?
S’occuper de ses émotions, c’est surveiller un écran avec des voyants lumineux qui servent d’alarme pour signaler des problèmes. Il faut tout au long de sa vie (et pas seulement pendant la psychothérapie) penser à prendre chaque jour un peu de temps pour regarder ce tableau, et s’occuper des problèmes qu’il révèle.
L’objectif d’une thérapie axée sur la régulation des émotions est de trouver une voie qui ne soit ni la répression, ni la sur-expression. L’objectif est de faire de se responsabiliser de ses émotions en les considérant non pas comme de le signe d’une pathologie mais comme des alliées et d’apprendre à lire le tableau et d’avoir les outils nécessaires pour les réparations.