HYPERSENSIBLE ET SURDOUE

Hypersensible, surdoué, HQI, inadaptable, hyperactif, rétif à l’autorité : que faire de ce « diagnostic »?

Se faire tester

Le surdouement, la surdouance, on ne sait plus comment dire. Cela concerne 2% de la population. On l’objective avec un test, effectué avec une personne formée à la passation de ceux-ci. Le résultat n’est pas seulement un chiffre (QI >130). C’est une étude approfondie des forces et des faiblesses du fonctionnement intellectuel et mnésique.

Profils des surdoués

Repèrent l’éléphant

Les profils des « surdoués » peuvent être très différents. Mais on retrouve souvent des caractéristiques communes ; une quête de sens, des émotions intenses et difficiles à exprimer, une tendance extrêmement frustrante à être le seul à voir l’éléphant au milieu de la pièce, un sentiment d’injustice fort, une porosité au monde et à ses souffrances, une difficulté majeure avec l’ennui…

Souvent hypersensibles

Compte-tenu de l’intensité des émotions vécues par les surdoués, il est fréquent de méconnaitre le surdouement. Il arrive qu’on le confonde avec d’autres diagnostics comme la personnalité personnalité borderline ou le trouble bipolaire.

Conséquences de l’absence de diagnostic

Les diagnostics tardifs sont souvent corrélés à un manque de confiance en soi. Surtout chez les femmes. D’autant qu’elles doivent faire face à davantage de jugements malveillants sur leurs émotions.

On diagnostique bien plus les garçons que les filles qui ont tendance à sous-estimer leur intelligence et accorder davantage de poids à l’intelligence masculine.

Que faire de « ça « ?

Kant avait défini l’intelligence comme la tolérance à l’incertitude. Les surdoués encore plus que les autres doivent apprendre à reconnaître, ressentir et accepter leurs émotions. Plus que les autres, ils ont besoin d’identifier leurs valeurs, de s’entourer de personnes bienveillantes qui les aident à réellement exprimer leurs idées novatrices sous peine de se rigidifier et de se sur-adapter.

Leur tendance hyperactive doit être nourrie par des stimulations intellectuelles variées (non, ils ne sont pas velléitaires !), être stabilisée par des pratiques de perception du corps (méditation, sport avec attention aux sensations) et par un travail émotionnel et affectif quand ils n’ont pas eu la chance de bénéficier d’un entourage émotionnellement validant et de figures d’attachement sécurisantes.

La fréquentation de personnes fonctionnant de manière similaire peut aider à développer un sentiment d’appartenance qui a souvent cruellement manqué. L’apaisement qui en résulte est un point de départ à partir duquel il est recommandé de faire des choses qui ont du sens, ensemble.