NE PLUS SUBIR sortir de la maltraitance

La maltraitance dans l’enfance, rarement repérée comme telle, est un problème de santé publique. Elle conditionne notre santé à l’âge adulte mentale et physique.

La maltraitance dans l’enfance recouvre des expériences d’abus physiques ou sexuels mais aussi les expériences de violence psychologique sous forme d’agressions verbales répétées, de négligence physique, émotionnelle ou affective.

À plus ou moins grande échelle, la maltraitance concerne beaucoup d’entre nous et doit être recherchée. Et traitée.

Les expériences difficiles de l’enfance impactent le dévelopemement neuro-cérébral et les conséquences physiques et cognitives – façons figées et douloureuse de se voir et de percevoir le monde- doivent être évaluées.

Des moments où on a été mal traité dans l’enfance (ce qui est malheureusement presqu’universel) conditionnent l’esprit. On risque de se figer. On répète les modalités relationnelles avec lesquelles on s’est développé, même si on perçoit intellectuellement leur aspect toxique. Lorsque son enfance a été marquée par des carences et/ou des violences récurrentes, on peut grandir en retournant la souffrance contre soi-même, se pensant à l’origine des phénomènes arbitraires que l’on a subi ou à l’inverse, on extériorise sa souffrance vers l’extérieur et l’on devient maltraitant soi-même. Cela dépend du sexe, des rencontres ultérieures avec des personnes bienveillantes et de la culture.

Mais on a tous été modelé par ses expériences d’enfance, si rationnel que l’on soit. Et heureusement, pour peu qu’on les repère et qu’on s’en occuper en retournant sur les traces sensorielles, ces expériences ne créent pas un destin et ne sont pas une fatalité.

A ce titre, un travail écrit de découverte guidée de soi-même et des techniques de désensibilisation de ces expériences stimulant la perception profonde des sensations physiques et la visualisation amènent du recul et des changements se produisant de manière automatique, c’est à dire sans effort de volonté.

Peu à peu on sort du fonctionnement et du raisonnement binaire de l’enfant et on développe davantage de compréhension envers son passé. De ce fait, on est plus clément avec soi-même et les autres au quotidien.